Coproduction:
Ensemble TM+, Maison de la musique de Nanterre.
Crédit photographique Retable d’Issenheim, Matthias Grünewald © DR
Sylvia Vadimova Mezzo-soprano
Jean-Pierre Arnaud Hautbois, cor anglais
Gilles Burgos, Anne-Cécile Cuniot Flûtes
Eric du Faÿ, Christophe Struzynski Cors
Nicolas Miribel Violon
Marc Desmons, Geneviève Strosser Alto
Florian Lauridon, David Simpson Violoncelle
Anne Ricquebourg Harpe
Silvia Lenzi, Catherine Arnoux, Emmanuelle Guigues, Andreas Linos, Robin Pharo Violes
Marc Desmons Direction
Durée 1h15
George Benjamin Viola, Viola pour 2 altos
George Benjamin Upon silence pour mezzo-soprano et cinq violes
Henry Purcell Fantaisies pour violes
Jonathan Harvey Death of light, light of death pour hautbois, harpe et trio à cordes
Henry Purcell Fantaisie pour violes
Laurent Cuniot Ombrae pour hautbois, cor anglais, 2 flûtes, 2 cors, harpe, violon, alto et 2 violoncelles
Henry Purcell Fantaisie pour violes
Présentation :
Voyage de l’écoute entre le rivage Purcell et ses implantations contemporaines, voyage topographique également, puisque le consort de violes et les instrumentistes se répartissent le territoire du plateau et les entrelacs du programme. Le lacis des références est inextricable : George Benjamin et Jonathan Harvey partagent l’Angleterre avec Henry Purcell, la voix chante Upon Silence sur un tissage de violes similaire au dispositif des Fantaisies, lesquelles sont citées par Laurent Cuniot dans sa pièce dédiée à Jonathan Harvey, tandis que le chef invité, Marc Desmons, est aussi l’un des deux altistes de Viola, Viola qui ouvre le périple. On n’en finirait pas… Comme noyau de ce programme intime et bouleversant, dont Purcell serait à la fois la pulpe et l’écorce, il y a l’intensité expressive du hautbois, dont le jeu sans esbroufe est un risque permanent, dont le timbre pénétrant semble toujours sur le point de s’ébrécher. Death of light, light of death, ce sont les méditations hérissées d’épines, illuminées de larmes et comme happées par le vide de Jonathan Harvey devant le Retable d’Issenheim. Ombrae, c’est l’hommage incandescent rendu par Laurent Cuniot à Henry Purcell, à l’héritage, à la modernité, et par-dessus tout au nocturne du voyage intérieur.